La réussite psychologique de l'opération
rideau
contrôles véhicules pendant la baaille des Ardennes
chasse aux espions pendant la bataille des Ardennes

La réussite psychologique de l'opération dépassa très largement ses moyens. 500 000 vrais américains (furent obligés) de jouer au chat et à la souris, chaque fois que deux d'entre eux se rencontraient sur la route, notera le général Bradley, qui fut lui-même arrêté trois fois par des sentinelles vigilantes et peut-être trop heureuses de pousser le jeu avec lui. Confondant parachutistes, mannequins parachutés et commandos, leur imagination collective amena les G'is à se croire non seulement tournés, mais noyautés par une invisible armée ennemie.
On a raconté souvent comment leur réaction instinctive leur permit de déceler les faux-frères en les priant de révéler les plus secrets des mots de la tribu :
- Sur une ouverture de mêlée, quel est le nom du joueur qui s'insère entre le pilier et le deuxième ligne ?
- La capitale de l'Illinois est-elle Chicago ou Springfield ?

Pour autant qu'on puisse préciser les choses dans la confusion des témoignages, il semble que le 16 décembre à l'aube, une huitaine de jeeps de la compagnie Stielau s'infiltrèrent sans difficultés dans les lignes américaines. Leurs signes de reconnaissance, nous l'avons dit, étaient connus et furent diffusés : ces faux américains marqueraient de points blancs à la peinture les maisons, les arbres, les routes, pour jalonner leur passage. Ils portaient des écharpes roses ou bleues; le deuxième bouton de leur blouson n'était pas fermé. Ils s'abordaient en frappant deux fois sur leur casque. La nuit, ils devaient lever le bras droit et allumer par intermittence des lampes de poche bleuies. Pour répondre au signe de reconnaissance, l'homme interpellé lèverait le bras gauche et braquerait une lampe de poche rouge. Les capots des véhicules porteraient sur le côté gauche les lettres C, D, X, Y ou Z.

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